POEME
LA TRISTESSE D'UN CHEVAL
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par le forêt, j'irai par la montagne.
Je ne peux demeurer loin de toi plus lontemps.
Je galoperai les yeux fixés sur mes pensées
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.
Seul, inconnu, triste.
Et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe
Ni les voiles au loin.
Et quand j'arriverai, je mettrais sur ta tombe,
Un bouquet de rose noir.
J'entends encore la chaleur de ta voix dans mon coeur.
Qui me dit de ne pas avoir peur.
Mais moi je suis devenu fou.
Et cette chose qui nous fonse dessus...
Et je te blesse dans un dernier effort.
Tout ce rouge sur ton corps et sur le mien.
Je le vois toujours et encore.
Je suis l'auteur de ta mort.
Tu voulais qu'on marche ensemble, qu'on trotte ensemble,
Qu'on galope ensemble, qu'on saute ensemble,
Qu'on tombe ensemble, qu'on meurt ensemble.
Mais toi, tu es déja morte.
Pourra tu un jour me pardonner?
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